Au début du IX eme siècle, des commerçants arabes venus d'Afrique de l'Est, des Noirs bantous et des Indonésiens s'installèrent aux Comores. Au XIII ème et le XVI ème siècle, on a vu l'arrivée massive des chiraziens et des yeménites dans l'archipel : ils mettent en place l'institution des sultanats qui restera le système politique en vigueur jusqu'à la colonisation, au XIXème siècle.
Ainsi, il a existé à la grande Comore plusieurs sultanats dirigés par différents sultans qui s'accordaient une importance honorifique à l'un d'entre eux, le sultan tibé.
A Anjouan, trois lignées royales implantées dans les trois principales villes (Mutsamudu, Ouani et Domoni) se partageaient le pouvoir. L'unification de l'île n'arrive qu'au VIII siècle.
Dans un tel système, le sultan n'avait pas tous les pouvoirs. II devait tenir compte des avis d'un grand conseil (Mandjelissa) qui réunissait les principaux notables, recrutés dans les grandes familles. Le sultan intervenait dans les affaires les plus importantes, particulièrement lorsqu'il y avait vacance de pouvoir ou lorsqu'il fallait prendre la décision de mener une guerre.
Le sultan était aussi secondé par des vizirs qui étaient des relais du pouvoir. Dans certaines régions on trouvait aussi sur le plan local d'autres agents administratifs : naïb (assimilables à des chefs de canton), des cadis (à partir du XIXe siècle), chef de la police, collecteurs d'impôts, chefs de village (nommés par le sultan) et chef religieux.
Au XVe siècle, les portugais étaient les premiers européens à cohabiter aux Comores. Mais ils n'y restaient pas. Puis l'archipel devient un point de relâche pour d'autres pays européens : Hollandais, Anglais, et Français. II subit pendant la fin du XVIIIe siècle, les raids des pirates malgaches, qui saccagent, tuent et enlèvent des comoriens pour les vendre en tant qu'esclaves.
Traditionnellement, les îles de Mayotte et Mohéli ont été toutes sous la domination des chefs politique d'Anjouan. Mais à partir du XIXe siècle, ces liens sont rompus. II n'y a donc pas d'unité politique entre Mayotte et les 3 îles, mais les liens familiaux sont nombreux et traduisent le sentiment d'avoir les mêmes origines, la même langue, la même culture et la même réligion. C'est avec ce don de métissage que l'archipel acquiert une multitude de culture et de civilisation.
Ce métissage se retrouve dans la langue parlée par les habitants de l'archipel : des différences entre les dialectes comoriens parlés dans les îles, ainsi les différentes couleurs raciales symbolisent l'Afrique et l'Asie. Cette alliance se charge de former la plupart des comoriens, une carnation au couché du soleil. A l'Ouest, le shingazidja parlé à Ngazidja – Grande – Comore est proche du shimwali parlé dans l'île de Mwali – Mohéli. A l'Est, le shindzuani parlé à Ndzouani – Anjouan est proche du shimaoré parlé à Maoré – Mayotte.
En 1886, les Comores deviennent un protectorat français, puis une colonie française en 1912. Ils obtiennent l'autonomie interne en 1961.
Le 6 Juillet 1975, ils proclament l'indépendance unilatérale de l'archipel à l'exception de Mayotte qui reste jusqu'aujourd'hui sous l'administration française.
Aux Comores, on sera surpris par le non agressivité des habitants, leur respect des traditions, un sens très profondément enraciné de l'hospitalité.
Les langues officielles sont le français et l'arabe ; la langue vernaculaire, le comorien, ou Shaafi Islam, est proche du swahili. La population est majoritairement musulmane, sunnite de rite shaféite.
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